Chine extrême cinéma

du 26 au 28 mars 2013
EDITO d'Eugenio Renzi

Sous le titre ambitieux de « Chine, extrême cinéma », des films invitent à la découverte d’un double univers, celui de la Chine contemporaine et celui du cinéma qui s’est donné pour tâche de la filmer.
Depuis que le bouleversement économique des années 2000 a définitivement ringardisé l’expression « extrême orient », la Chine incarne de plus en plus ce que Chung Kuo, à la lettre, veut dire: «l’empire du centre». Notre intitulé sonne alors comme un paradoxe : le pays «au centre» de notre époque vu par un cinéma «extrême».
Mais que veut dire «extrême»? C’est l’une des questions que l’on posera au cinéaste Wang Bing, qui sera présent à la Villa Arson pour accompagner cette programmation. Anticipons ceci : les cinéastes qui filment la Chine aujourd’hui semblent se partager en deux catégories. D’une part, ceux qui disent : ce qui existe disparaît. D’autre part, ceux qui disent : ce qui résiste n’apparaît pas.

Ces deux catégories sont évidemment «extrêmes». La réalité est plus nuancée. Un mélange la compose toujours de choses qui disparaissent tout en laissant des traces ou qui survivent tout en ne résistant que partialement et par intermittence. Mais le rôle du cinéma ne se borne pas à raconter une histoire, un lieu, une trajectoire – aussi exemplaires soient-ils. S’il existe bien, en Chine et ailleurs, un certain cinéma qui s’occupe à filmer le centre du monde, ce n’est pas celui-là qui est visé ici. Cette programmation réunit plutôt un échantillon d’un cinéma qui arpente l’extrémité du monde et, par là, définit tout ce qui se trouve à l’intérieur de ces extrêmes.
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