Allemagne année zéro
Au lendemain de la seconde guerre mondiale, Edmund, 12 ans, parcourt les rues de Berlin en ruines à la recherche de nourriture et de menus trafics pour subvenir aux besoins de sa famille… Après Rome, ville ouverte et Paisa, Allemagne année zéro est le dernier volet de la trilogie que Rossellini consacre à la guerre (1945-47). Se concentrant sur les mécanismes moraux qui ont abouti au chaos, le récit est construit autour du regard d’un enfant confronté à une situation qui le dépasse. Selon ses « principes néoréalistes », Rossellini adopte un point de vue quasi-documentaire et filme les ruines sans enjeux psychologiques préétablis, ni comme prétexte métaphorique, il prend simplement acte du présent comme la conséquence d’une pensée désastreuse. C’est là toute la force esthétique de ce film, l’un des plus poignants sur l’après-guerre.