Philippe Fernandez – Filmosophie
Nous allons voir deux courts métrages, Conte philosophique (La Caverne), Réflexion et un long-métrage, Léger tremblement du paysage. Ces trois films ont été tournés en pellicule celluloïd, ont emprunté les circuits habituels de production et de diffusion. Léger tremblement du paysage a été présenté au Festival de Cannes en 2008. Des films de cinéma assurément.
Il y a pourtant, lorsque l’on visionne ces films, une originalité et une singularité dans leur forme qui perturbent nos habitudes de spectateur, et cela tient en grande partie à la trajectoire particulière de Philippe Fernandez dans le champ des recherches artistiques contemporaines. L’artiste donc, écrit et réalise, mais s’occupe aussi des décors, de la direction d’acteur, du cadre, de la lumière, du montage et de la bande son, comme l’ont fait Charles Chaplin, Jacques Tati, David Lynch ou Jack Smith. Rien ne lui échappe, le film comme une oeuvre d’art total. Cela permet à Philippe Fernandez une écriture libre, enjouée et savante à la fois, de parler de philosophie, d’astronomie, de sciences cognitives, de science fiction et du temps qu’il fait aussi.
Christian Vialard