Le cinéma des artistes… Vrai/Faux
Toute œuvre cinématographique, qu’elle relève de la fiction ou du documentaire, se fonde sur un effet de croyance par l’artifice d’une narration, la sophistication d’un discours, l’agencement d’un montage : croire à un personnage, une situation, une histoire… Les films habitent les limites du vrai et du faux selon les pensées et les formes qu’ils défendent, les idées reçues qu’ils bousculent, les secrets intimes ou d’Etat qu’ils mettent à jour, la poésie qu’elles soulèvent… Comment identifier les frontières réel/imaginaire, réalité/vérité, dès lors qu’au filtre d’une perception, d’un point de vue, le réel est une expérience relative à chacun ? « Dans le monde réellement renversé (notre contexte), le vrai est un moment du faux » disait Guy Debord, mentir étant superflu lorsque le mensonge devient une vérité admise, validée, reconnue de tous… Plus qu’un sujet, la réflexion sur « le Vrai et le Faux » traverse le cinéma depuis son origine, elle est devenue, aujourd’hui plus que jamais, un enjeu pour comprendre le monde tel qu’il se vit, s’appréhende, tel « qu’il se fabrique ». Cette programmation-atelier est librement inspirée de l’exposition monographique des artistes invités « Je dois tout d’abord m’excuser » de la Villa Arson.